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LGUYHAUTEVILLE01
28 octobre 2014

Eglise Notre Dame de l'Assomption d'Hauteville en Lompnes

EGLISE NOTRE DAME DE L’ASSOMPTION D’HAUTEVILLE  EN LOMPNES…..

Expo Dreffia Eglises 014

 

Aux premiers temps de la religion chrétienne dans nos contrées :

 

Depuis quand cette église existe-t-elle ? Il est bien difficile d’annoncer une date sans risque de se tromper.

 Nous pouvons raisonnablement penser que lors de l’arrivée des Polycarpe, Irénée et Pothin dans la riche colonie romaine de Lyon vers 170 après Jésus Christ, un rayonnement chrétien à dû se développer dans les régions avoisinantes en suivant les axes naturels de circulation, la vallée de l’Albarine par Amberieu-Saint Rambert sur la “ Via Agrippa ”, la cluse des Hôpitaux pour atteindre Genève. Nous savons aussi qu’un réseau de voies romaines parcourait le Valromey. Ces voies naturelles ont servi l’évangélisation de nos pays, la chrétienté était plus vivante dans les villes que dans les campagnes, les paysans restant très attachées aux rites païens.

 Certes la religion progressaient par ces axes mais les barbares eurent tôt fait de se servir des mêmes routes pour détruire qu’ils soient Burgondes (déjà chrétiens mais ariens c’est-à-dire niant la divinité du fils de Dieu), Germains, et plus tardivement Sarrasins.

 Sur notre plateau, isolé de ces grandes voies, il est fort probable que la présence chrétienne n’advint qu’au 9ème 10ème siècle au plus tôt. Les églises de nos campagnes ne furent construites que lorsque les fidèles étaient devenus assez nombreux dans un petit secteur. Les premiers chrétiens du plateau devaient se réunir chez l’habitant, ce ne fut qu’assez tard que l’on décida de construire des lieux plus conformes à la solennité du culte.

En l’an 262, le pape Sixte II ordonna de tourner les églises vers l’orient, c’est pourquoi le chœur de nos églises est axé vers l’est. La consécration des lieux n’advint que vers l’an 314, au concile d’Arles où 16 diocèses étaient déjà représentés.

 Le territoire de notre paroisse dépendait de l’évêché de Genève alors que des communes proches telles que Lacoux et Longecombe était sous l’autorité de l’Archevêché de Lyon et Thézillieu, Prémillieu de l’évêché de Belley. Le col de la Berche entre Hauteville et Corlier était le point de réunion de 3 diocèses, LYON, BELLEY, GENEVE. Ces deux derniers furent fondés au début du Vème siècle.

 

La population de notre plateau fut-elle évangélisée par des missionnaires des 3 diocèses pourquoi pas ?

Il faudra attendre le 9ème siècle pour que soit établi l’abbaye de Saint Rambert, probablement construit sur une fondation encore antérieure vers le Vème siècle par un moine du nom de Domitien.  On sait seulement que cette abbaye possédait dès l’an 807, 56 religieux. L’abbaye de NANTUA existait aussi dès le 8ème siècle.

Il faudra attendre le XIème et XIIème siècle, pour voir construire dans nos régions les abbayes prestigieux que furent les chartreuses de PORTES 1115, MEYRIAT 1116, 

img036Gravure de l'abbaye de Meyriat

ARVIERES 1135. L’abbaye de  SAINT SULPICE relevant de l’ordre de Cîteaux fut fondée en 1130.

 

 Voici ce que représentait l’environnement religieux de notre pays au début du premier millénaire.

 

 

 

Vie paroissiale et épiscopale à Hauteville-Lompnes :

 

Le premier texte relatant l’existence de la paroisse d’Hauteville  n’apparaît qu’en 1137 dans une charte de Meyriat. En 1182, Vitalis, prêtre et Constantin son frère se désistèrent, en faveur des religieux de Saint Sulpice de tout ce qu’ils pouvaient avoir de droit sur les dîmes et l’église d’Hauteville, à condition de payer annuellement au monastère un setier de froment et un autre d’avoine.

Le sceau d’un chapelain d’Hauteville  se voit encore appendu à une charte de l’an 1241. Il représente dans le champ, une fleur à quatre pétales ; autour on lit : S. CAPEL DE ALTA VILLA.

Les curés de la paroisse étaient mentionnés dès 1411 sur les actes “ curés de Lompnes ” .Il n’existait pas de paroisse à Lompnes, mais le bourg était peut être plus important qu’Hauteville.  En plus de Vitalis en 1182, cité ci-dessus, nous notons Laurent Mestral en 1411, en  1433 : Humbert GROS, 1481 : Guichard Joux, 1492 : Amédée Bouvard docteur es droit, 1516 : Claude de Confignon, 15. : Claude Chaudon.

A partir de cette date, les curés sont mentionnés “ curés d’Hauteville  en Lompnes ” Il s’agit de1581 Pierre Teste, 1591 : Jacques Dumollard privé de son bénéfice pour négligence, 1591 Louis Galey, 1597 : Claude Cerdon, 1642 : Antoine Poncet, 1652 : Claude  Quirieu. Le 3 février 1662, ce curé se fit installer “ chapelain de Mazières ” par son vicaire Meygret. En 1674 : Claude Bertin, 1708 : Anthelme Chevrier, 1749 : Jean Pierre Carrier, 1789-1791 Joseph Mermet.Le 10 mars 1793, le citoyen Pierre Antoine Leyssard est installé “ curé constitutionnel ”

 Dénomination : “ curé d’Hauteville  ” - 1803 : François Grillot de Voiteur (jura) ancien curé de Courmangoux, décédé à hauteville à l’âge de 93 ans. 1858 : Joseph Marie Egraz, 1862 : Charles Lacroix, 1865 : Claude Marie Bouvier de Brénaz, 1866 : Joseph Carron, 1880 : Vial, 1881 : Erasme Pinard, 1897 : Auguste Rougemont, 1907 : Bereziat, 1911 : Antoine Mallaval, 1952 

Scan0001 (9) - CopieAbbé Mallaval curé de 1918 à 1952

: Georges Renand, 1969 : Henri Orset, 1975 : Anthelme de la Corbière, 1984 : Henri Genevrey, 1995 : André Hugonnet, Pierre Blanc, 2011, Luc Ledroit 2013, Didier Gaud 2014

 

 

Nous savons aussi que dès le XIème siècle débuta un mouvement d’émancipation des communes qui permit de constituer, à côté du pouvoir du seigneur, une administration communale distincte. Partout, on vit se constituer des paroisses, elles se gouvernaient elles-mêmes, traitaient leurs affaires par l’intermédiaire de syndics.

Les revenus de l’église consistaient en des rentes annuelles ou perpétuelles qui étaient données par certains paroissiens par testament la plupart du temps à condition de célébrer des messes pour le repos de leur âme. Des fondations existaient, elles consistaient à faire don à l’église des fruits de certaines terres décrites très précisément dans les actes paroissiaux. Il existait aussi les honoraires dus pour les offices -messes, baptêmes, mariages, funérailles-. Des revenus plus modestes étaient représentés par la vente de luminaires et location des chaises installées dans l’édifice. Plus tard, chaque paroisse se dotera d’un conseil de fabrique, véritable institution pour gérer les affaires de la communauté paroissiale.

 

Malheureusement, selon un curé d’Hauteville  l’abbé Chevrier, pasteur vers 1705, ces actes “ sont perdus par les guerres qui on réduit le pays de Bugey lors de la domination française ”.

 

Des renseignements précieux : les rapports des visites épiscopales.   

Scan10041

                                                                                        

 

Les seuls documents qui nous donnent quelques indications sur la paroisse sont les rapports faits lors des visites de nos évêques dont voici les dates les plus anciennes :

1365 : Pouillé du diocèse de Genève publié par l’Abbé Placide Brand

1411 et 1414 par Jean de Bertrand, évêque de Genève (30 Mai1411) (4 juin 1414)

1443 le 22 août, visite de Monseigneur Barthélemy Vitteleschi, Evêque de Corneto et de Montéfiascone.

1481 le 24 novembre par Mgr Claude RUP

1516 par Pierre Farféni, évêque de Baïrout

1581 le 1° août par Mgr Claude de Granier

1605 le 1°décembre par Monseigneur François de Sales

1614 par le Révérend Jean Rosetain, curé de Chavornay

1666 et 1683  par Mgr Jean Arenthon d’Alex les 22 juillet et 8 octobre.

1700 par Mgr de Rossilon de Bernex

1767 25 juillet Visite de Mgr  Jean Pierre Biord, évêque et prince de Genève, abbé de Chezery

1813 21 mai, visite du Cardinal Fesch, oncle de Napoléon, archevêque de Lyon

1824 16 juin, 1840 2 juin, 1847 23 mai, visite de Monseigneur Raymond Devie

1852 2 mai, 1855 1 mai, visite de Monseigneur Georges Pie Chalandon,

Puis les visites deviennent plus nombreuses par Mgr de Langalerie  1864 & 1869, Mgr Richard 1874,  Mgr Marchal 1878, Son Eminence le cardinal Luçon, Mgr Labeuche, Mgr Manier...

 

Nous pouvons raisonnablement penser que notre paroisse fut fondée dès le 9ème ou 10ème siècle. Les deux villages de Lompnes et d’Hauteville  se sont bâtis peu à peu au voisinage immédiat du château de Lompnes, à cette époque construction d’ordre militaire ou se réfugiaient les populations en cas d’alerte provoquée par les incursions de pillards. Selon GUICHENON historien du 17ème siècle, les châtelains étaient vassaux des comtes de Savoie de religion catholique. Il existait une chapelle à l’intérieur du château desservie par un prêtre à la subsistance duquel le châtelain prévoyait.

A cette époque de l’histoire de l’Eglise, c’est-à-dire entre le 9ème et 10ème siècle, on introduit dans les paroisses le droit de patronage ; les seigneurs qui les fondent choisissent le curé. Il fallut attendre le pape Grégoire VII qui en 1074, 1078,1080, par des mesures disciplinaires entreprit d’arracher les paroisses à l’emprise des laïques.

C’est à partir de cette époque que préférant la crosse à l’épée, les paroissiens d’Hauteville  se rangèrent sous l’autorité de l’abbé de Saint Sulpice.

 

Il est impossible de dater la construction de la première église. Cependant, nous savons que l’édifice n’a pas changé d’emplacement depuis le 12ème siècle. Construite sur un tertre, elle servait au culte des paroissiens venant de Lompnes, de Nantuy, des hameaux environnants de Mazières, Les Serraz, Poncia, La Raggiaz.

Avancer la thèse que le lieu fut choisi en fonction de l’égalité des distances d’éloignement de ces hameaux  semble oser, mais pourquoi pas.

Nous savons seulement que l’église ancienne construite avant le bâtiment actuel était solide et trapue pour résister aux rudes hivers du plateau. Elle se présentait selon Dom Dubois, avec trois nefs ( ?) séparées par des rangées de colonnes portant une voûte basse. Des chapelles garnissaient toute la longueur des nefs latérales qui devaient ressembler plutôt à de petits déambulatoires.  Ses dimensions étaient de 86 pieds de long et 25,5 pieds de large (pied = 32 centimètres)

Pour avoir une idée plus précise de cette église, nous nous appuierons sur les visites pastorales de 1411 de 1605 et de 1614 qui en décrivent  l’intérieur.

 

En 1411, Jean de Bertrand nous apprend que le nom de la paroisse à cette époque était “ Hauteville  en Lompnes ”, que Cormaranche était “ unie ” à Hauteville  au point de vue paroissial, que le curé s’appelait “ Lamertinus Miserclés ” et résidait en la curie romaine. Le prêtre à qui incombait le salut des âmes de nos ancêtres était là au titre de vicaire. Nous savons qu’il appartenait au Diocèse de LYON. Il n’avait pas reçu de son archevêque l’autorisation de quitter son diocèse natal : c’est pourquoi l’évêque Jean de Bertrand lui enjoint de se procurer cette autorisation avant la prochaine fête de saint Jean Baptiste. A cette date les paroissiens sont tous de bons catholiques à l’exception d’un certain Pierre Bertet, clerc, dont la vie privée est un scandale public. Contre lui est portée une menace d’excommunication “ s’il ne se corrige pas ”…

La paroisse compte 120 feux. Elle produit 25 florins pour le traitement du curé.

 

Le rapport de la visite de Saint François de Salles le 1 Décembre 1605 nous donne une description de l’église :

“ En ladite église à main droite, il y a une chapelle de sainte Catherine, de la présentation des seigneurs de Lompnes auxquels a été enjoint de nommer un recteur dans le mois… (Emplacement de l’actuelle sacristie)

 

En ladicte main, il y a une chapelle de Nostre Dame de la pitié, de la présentation des Chaboud laquelle est servie par messire Claude Hugon, elle est dénuée d’ornements.

 

Autre chapelle de saint Pierre et saint Paul de la présentation des Meygret, de laquelle est recteur messire Loïs Galley qui la sert.

 

Autre chapelle de saint Jean Baptiste et saint Blaise, de la présentation des Mermod, de Meisin en valromey, de laquelle est recteur messire Pierre Bornarel, prêtre, qui la fait servir par le curé.

 

Autre chapelle de saint Antoine de la présentation des Rochefort de Lompnes sans recteur.

 

Autre chapelle de Saint Jacques  de la présentation des GRINS ( ?), de laquelle est recteur Hannibal de Mareste. Bien couverte et entretenue.

 

Autre chapelle de la Magdelaine, sans recteur ny revenu.  “  A été enjoint aux patrons et recteurs si aucun en y a de faire couvrir ladicte chapelle, parer et orner dans le mois. Autrement, ledict temps échut sera rasé, les matériaux appliques au profit de l’église ”

 

Autre chapelle de saint Alexis sans recteur ny revenu. Nous pouvons lire la même injonction que pour la chapelle ci-dessus…. ”

 

A la visite suivante, en 1614, soit 9 ans après, nous nous apercevons que le pauvre saint François de Sales, tout évêque et Prince de Genève qu’il était n’avait guère été obéi…

Puisque le révérend Jean Rosetain parlant à Guillaume de la Darvessière (Darmisière ?), Laurent Guy et Jacques Hugon “ scindiqs, ” Claude Bozonnet et Claude SESTIER, luminiers, assistés de Messire Abel Chappuis, François Billard, Alex Hugon, et Jean Maigret leur demande d’avoir  “  un mantel, une estolle, et manipulle (ornements pour la liturgie), de réparer le couvert de la nef et du clocher, de faire fermer la porte du clochier ”….

Les chapelles Saint Antoine, Sainte Madeleine, Saint Alexis seront rasées si elles ne sont pas réparées par les patrons.

 

La chapelle saint Jacques, devient Saint Claude et Saint Jacques sous la présentation des Guy avec comme recteur messire Claude Cerdon.

 

La date de 1642 inscrite sur le portail d’entrée de l’église actuelle laisse supposer une reconstruction partielle. La mention “ evigilabunt ” “ ils s’éveilleront ” est le témoin de la présence du cimetière autour de l’église.

 

Lors de la visite pastorale du 5 Juillet 1767, il apparaît de nouvelles dénominations de chapelle à savoir :

Du côté droit, N.D de la pitié

Saint Pierre et Saint Paul

Saint Anthelme fondée par Marie Jolivet (acte du 4 avril 1744)

Du côté gauche :

Saint Claude

Saint Nicolas et sainte Magdeleine

Saint Eloy recteur Révérend Billion vicaire de Thézillieu, nominateur Jean Claude Billion d’Hauteville  notaire royal

 

Du côté droit du chœur Sainte Catherine

Saint Jean Baptiste et saint Blaise

 

Les chapelles Saint Jacques, Saint Antoine, Saint Alexis ont disparu.

Pour mémoire, il est mentionné une chapelle dans le château d’Angeville sous le vocable de Saint Bernard de Menthon.

 

Voilà à quoi pouvait ressembler l’ancienne église d’Hauteville .Nous savons par différents devis qu’en 1776, elle était dans un état de décrépitude et qu’il fallait prendre des dispositions pour réparer au plus tôt le beffroy (sic) le toit et les “ vitraux ” ébranlés par les cloches.

Le beffroy et sa flèche étaient très modestes, il n’avait que 10 pieds 11 pouces côté “ bize ” et neuf pieds neuf pouces côté levant et couchant. Il existe 3 cloches, 2 grosses et une petite. La flèche est en mauvais état. Les trumeaux des vitraux sont en partie fendus, gelés et calcinés. Il y a des lézardes dans chaque face du clocher, les bois du beffroy sont pourris et doivent être refaits à neuf. Les travaux détaillés dans ce devis dressé par Pierre et Claude, fils de Louis François COSTAZ de Champagne furent ils exécutés. Nous n’en avons pas la preuve mais nous savons que le clocher  de l’église paroissiale fut “ renversé sur les ordres du farouche conventionnel Albitte en l’an II.

En 1804, le conseil municipal vote une subvention pour la création de stalles en bois.

 

En 1813, lors de la visite du cardinal Fesch, il est préconisé :

 

1° de recouvrir l’église et de la recrépir, cette réparation urgente doit s’étendre à toutes les chapelles comme à la nef principale et au chœur.

 

2° de reconstruire le clocher

3° de tenir proprement le cimetière autour de l’église, les ossements seront toujours ensevelis profondément dans la terre, il sera clos et inaccessible aux animaux. Un lieu sera séparé par un mur ou une cloison pour la sépulture des non catholiques et des enfants morts sans baptême…

 

 

 

 

Construction d’une église moderne pour les temps futurs.

P1040127

 

C’est alors que se décident les grands travaux qui changeront complètement la structure de notre église et lui donneront l'aspect que nous lui connaissons actuellement.

“ La commune d’Hauteville  étant sous l’administration de Monsieur Cyvoct, celle de Lompnes sous celle de Jean Louis Dumarest, l’église d’Hauteville  est restaurée, agrandie et presque toute mise à neuf par Jean Baptiste Miguet d’Hauteville  sur les dessins de M. Carrier de Nantua ”, texte manuscrit d’un curé d’Hauteville. Une autre source veut que cette réfection fût confiée à Michel Clerc architecte de Nantua, projet légèrement modifié par Debelay.

De 1822 à 1823, on répare le clocher.

Il abrite 3 cloches, une fondue en 1826 par Chevallier de Lyon, une autre en 1869 par Burdin de Lyon et la troisième en 1870 par Bte Dupont.

Le coût  de la reconstruction totale fut estimé en 1825 à 19089 francs or, ce qui était une charge importante pour les deux communes. A l’époque de cette reconstruction la paroisse comptait 1200 âmes.

Les grands travaux commencés en 1826 étaient à peine terminés en 1833 “ époque où l’on y rentrait pour célébrer les offices paroissiaux ”

 

Les colonnes séparant les nefs furent supprimées. Il est probable que les chapiteaux qui furent retrouvés çà et là chemin des Clopes provenaient de l’église d’Hauteville  - peut-être même la pierre dite “ du forgeron ” retrouvée dans le secteur de la ferme Meygret-Lamy situé sur la route de l’église au cimetière. Cette pierre porte des symboles de forgeron et des symboles religieux de Marie et I.H.S.

P1040121 Pierre de l'ancienne église

L'ancien baptistère a été sauvé lors de la démolition, et conservé dans une propriété privée

P1040140

 

 Sur les fondations conservées, on éleva de nouveaux murs, percés de fenêtres plus grandes. La nef comporte 3 travées voûtées d’arêtes séparées par des arcs doubleaux .La troisième de ces travées sert d’articulation à deux chapelles latérales presque aussi larges que la nef. Les deux retables des 2 chapelles dites de la Sainte Vierge et du Sacré Cœur furent établis de 1838 à 1840 dans le goût plutôt discutable du 19éme siècle. Le chœur en “ cul de four ” et les 2 chapelles étaient séparés de la nef par des barrières en fer forgé (ou en fonte moulée ?) servant d’appuis de communion qui furent installées en 1842.

Le Maître autel placé dans l’église à cette époque était de style 18ème siècle. Sur un autel “ tombeau ” en bois décoré d’un “ agneau et d’une croix ”, se dressait un tabernacle en bois doré flanqué de deux statuettes “  saint Pierre et saint Paul ” en bois polychrome dont l’une fut dérobée vers 1970.

Expo Dreffia Eglises 003 tabernacle de l'ancien autel

Seule la partie centrale du tabernacle subsiste dans la chapelle du Sacré Cœur. On dit que cet autel pouvait parvenir d’Arvières ou de Saint Sulpice selon les sources, il fut donné par le juge de paix Collet et le tabernacle par un dénommé Jean Garin dit Bourbon.

Expo Dreffia Eglises 034 ancien autel tombeau en bois doré

Moins pittoresque, l’église devenait plus vaste. La population augmentant sans cesse, on ajouta en 1873 une tribune.

En 1893 sous la conduite de l’architecte lyonnais Rogniat, une nouvelle réfection de la toiture a été exécutée

 

Au début du siècle la décoration de l’édifice était très chargée à la mode de l’époque.  Grands lustres, tableaux de chemin de croix, statues très nombreuses et colorées dans le style “ saint sulpicien ”. Les vêtements pour la célébration des offices étaient très nombreux, chasubles, chappes, nappes d’autel dans toutes les couleurs pour les temps liturgiques : vert, violet, blanc, rouges, roses, noirs, tissés d’or ou d’argent.

 

 

Deux portes d’entrée subsistent, la porte principale au couchant et une porte d’accès donnant dans la chapelle du Sacré Cœur au Sud.

Expo Dreffia Eglises 107 Porche principal, récupération de l'ancienne église

 

A partir du 2ème concile du Vatican, la messe est célébrée face au peuple. Ceci entraîne des modifications dans le mobilier de l’église et en 1961 une restauration intérieure est entreprise pour retrouver à l’intérieur de l’édifice plus de simplicité et de rigueur.

 

C’est ainsi que les vitraux anciens dont les images étaient académiques et sans âme furent remplacés par la création de vitraux non figuratifs du Maître verrier jacques Bony laissant entrer davantage de lumière dans l’édifice.

Expo Dreffia Eglises 101 - Copie vitrail de Jacques Bony

L’ancien autel et les fonds baptismaux furent remplacés par un autel et un baptistère en pierre d’Hauteville

Expo Dreffia Eglises 099 Autel : un bloc de pierre d'Hauteville

Les lustres furent ôtés et remplacés par des appareils modernes donnant plus de lumière.

 

La statuaire ancienne en plâtre trouva refuge dans le grenier de la cure et on ne garda que les statues en bois. Il subsiste actuellement un saint Paul dans la chapelle de la Vierge, un saint François de Sales et un saint  Joseph dans la chapelle du Sacré Cœur, un saint Blaise ou saint Anthelme sur le pilier d’entrée.

 la statue dite de “ N.D. de Mazières ” a été installée début 1990 sur l'autel dit de la vierge. C’est une très belle statue en tilleul dont le socle porte la date 1709 ou 1789 depuis elle a été mise sous haute protection

P1020467

                                                                        

 Une ancienne vierge à l’enfant du XVIII ème siècle existait probablement dans l’ancienne église, cette statue installée dans la nouvelle église avait été dérobée puis retrouvée. Elle a été restaurée et mise en lieu sûr.

P1040134

 

Une sainte Anne et la vierge enfant en plâtre subsiste vers les fonts baptismaux.

En 1989 la flèche du clocher est recouverte de cuivre par l’entreprise Cavet de Cormaranche.

 

Vie paroissiale :

 

Comme dans toutes les paroisses, le curé et autrefois le vicaire, assuraient les baptêmes, les mariages après avoir lu le dimanche à l’heure du prône plusieurs fois la publication des bans, et ils “ ensépulturaient ” les morts. Ils visitaient les malades, portaient l’extrême onction aux mourants, portaient la communion à ceux qui ne pouvaient se déplacer. Ils tenaient les registres d’état civil depuis 1680.

Ils assuraient avec des religieuses le catéchisme.

 

Les messes du dimanche étaient très suivies par les paroissiens, messes basses de 7 et 8 heures, messes solennelles à 10 heures. Puis l’après-midi, ils célébraient vêpres et complies.

 

Les temps forts liturgiques de l’avent et du carême étaient marqués par des prières du soir quotidiennes dans l’église. Ces prières existaient aussi durant le mois de mai appelé mois de Marie.

 

Des confréries furent fondées au cours des siècles ; Il existait la confrérie du Saint sacrement, du Rosaire, du Scapulaire, de la Bonne mort.

 Bulle papale permettant la création de la confrérie

 

 

Autre temps fort remarquable, le temps des missions. Elles furent très nombreuses prêchées autrefois par les capucins de saint Lazare d’Annecy- Au 19 ème siècle, Hauteville connut une mission tous les 8 ans et un père venait prêcher le carême le dimanche. Au début du 20ème siècle, les missions furent animées par les missionnaires d’Ars.

 

 En 1740, un certain Jean Louis Hugon de Lompnes fonda par testament une grande mission qui devait être prêchée tous les 7 ans par les missionnaires d’Annecy. Pour cette œuvre remarquable, il fut enterré au fond de l’église d’Hauteville. C’est la dalle funéraire que chacun peut remarquer à gauche de l’entrée.

 

Le texte que vous venez de lire a été établi en tenant compte des archives paroissiales et municipales connues en l’an 2000. Nous avons tenu compulsé les travaux menés à bien par DOM DUBOIS, par les anciens curés d’Hauteville, notamment Antoine Mallaval et Georges Renan.

 

 

                                                                                                       

 

Biographie :

 

Richesses touristiques et archéologiques du Canton d’Hauteville.

Archives paroissiales et municipales d’Hauteville

Archives de la bibliothèque du Grand séminaire de Belley

Le canton de Saint Rambert en Bugey de J.C Marquis

Lagnieu et sa région par Alphonse Martelain

Esquisse historique sur le Haut Valromey par Abbé Rousset.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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