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LGUYHAUTEVILLE01
11 novembre 2014

La guerre de 1914-1918 sur le plateau d'Hauteville Brénod.

La guerre de 1914-1918 sur le plateau d’Hauteville

 

Dès 1913, les pays composant l’Europe entrèrent dans une véritable folie.

La Russie entra en guerre contre l’Autriche au sujet des Balkans, la France et l’Allemagne se disputaient l’Alsace Lorraine, l’Angleterre reprochait à l’Allemagne le réarmement de sa flotte, l’Allemagne faisait front commun contre l’Angleterre et la France au sujet des colonies, l’Italie reprochait à l’Autriche ses vues sur les provinces limitrophes aux deux états, enfin l’Autriche contre la Serbie à propos des Slaves du Sud.

Le chaudron Europe était en total ébullition.

Et ce fut la guerre !

 

Rappelons que pour la seule France,  8.030.000 hommes furent mobilisés,  ce qui correspondait à 20,2% de la population, soit 75 % des hommes de 20 à 35 ans.

Il y eut durant ce conflit 1.357.800 morts soit 17% des effectifs.

Pas une ville, pas un village de France n’échappa aux terribles porteurs de nouvelles qui venaient annoncer le décès d’un père, d’un fils, voire de plusieurs enfants par famille.

 

Nos villages sur le plateau ne furent pas exempts et le tour des monuments aux morts édifiés la plupart d’entre eux dans les années 1920-1921 nous laisse encore amer quand on compte le nombre des morts.

Si l’on se réfère au recensement de 1911, le dernier effectué avant la guerre de 1914, on peut remarquer l’importance de ces disparitions. Le premier chiffre après le nom du village représente la population de l’époque, le deuxième le nombre de soldats tués.

Aranc, 650 habitants, 24 morts– Brénod, 664, 33 morts-

002

Champdor, 457/ 35

P1040222

– Corcelles, 425/ 20- Corlier, 160/ 10- Cormaranche, 619/ 33

P1040231

, Hauteville, 942/ 22-

P1040214

Lacoux qui était encore commune221/ 9, Lompnes, 360/ 16- Longecombe aussi commune à cette époque, 313/ 19- Prémillieu, 238/ 13- Thézillieu, 665/ 23.

 

Soit pour l’ensemble du plateau 257 personnes, mortes au front, il suffit de réfléchir à la population de cette époque pour ce rendre compte du massacre. Pensons qu’il s’agissait de jeunes hommes dans la force de l’âge et que cette morbide moisson de la jeunesse a privé notre secteur de tellement de force de travail qui aurait servi à des travaux paisibles.

 

Un monument d’un village de la Creuse porte comme mention sur sa stèle « Maudite soit la guerre ! » C’est ce que devait penser à l’époque tant de familles françaises.

Certains ont eu encore moins de chance que d’autre, ainsi Louis Laurent Guy de Lompnes fut tué le 11 Novembre 1918, le jour de l’armistice. Il s’en est fallu de peu !

 

Mémoire de pierre :

Chaque village du plateau a érigé un monument à ses morts, comme autant de mémoires de pierre dès 1919-1920

 

 ERECTION DU MONUMENT AUX MORTS DE LOMPNES.

P1040212

 

 C’est ainsi que pour la commune de Lompnes, le 15 janvier 1920, il est consigné sur les registres de délibérations le texte suivant :

 

« Le conseil municipal considérant que c’est un devoir de reconnaissance d’élever un monuments aux Braves de la commune morts pour la France pour perpétuer leur mémoire et donner un enseignement à la jeunesse et conformément aux pourparlers déjà entamés,

Prie Monsieur le Préfet de vouloir bien autoriser le traité de gré à gré qui est intervenu entre Messieurs Hugon frères, maîtres d’œuvre et Monsieur Maurice Seytier ,maire de la commune à l’effet d’ériger un monument aux morts ayant un caractère artistique et étant complètement pris dans les carrières de Lompnes ne pouvant être fait que par des praticiens spécialistes habitants la commune.

VU le devis descriptif et estimatif du monument commémoratif aux habitants de Lompnes morts pour la France ;

Considérant que le marché de gré à gré s’élève à la somme de 28.912.77 f que la commune a les fonds suffisant en caisse.

Vote 20.000 F espérant que le surplus sera couvert par une souscription et subvention d’Etat »

 

 

Le 9/3/1920, dans un élan patriotique la commune vote 30.000 F pour souscrire à l’emprunt national 5% amortissable.

LE 17/12/1920, le prix de la main d’œuvre ayant considérablement augmenté la commune accepte le nouveau prix du monument qui s’élève à 35.343.44 F.

L’inauguration fut fixée la dernière dizaine d’Août 1921 avec un protocole digne des plus grandes inaugurations nationales, les édiles, la fanfare,  les enfants des écoles,  les sapeurs pompiers et toute la population.

 

Enfin le 8/9/1921,  règlement des grands frais  engagés pour l’inauguration : vin d’honneur, achat de drapeaux pour pavoisement, décorations et dîner aux invités faits le jour de l’inauguration du monument pour la Patrie. Le montant de ces frais s’élève à 3873 F.

 

Enfin le 5/11/1921, la commune désirant clôturer le monument demande aux héritiers de Jules François Dumarest l’autorisation d’intégrer au domaine une bande de terrain prise au nord de la propriété en attendant la clôture définitive et cela sans prétendre à un droit quelconque sur cette bande qui demeure la propriété des héritiers Dumarest toujours à leur disposition libre de toute charge et servitude quelconque.

.Expo Dreffia Cormaranche

P1040247 Le journal du 12 novembre 1918

P1040245 La capote bleu horizon

 

img615 Appareil de photographie aérienne guerre de 1914 avec son objectif en cuivre -collection particulière-

 

 

 

 

 

 

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