Vous avez dit canicule?
Une météorologie déjà capricieuse.
Il est bon de se plaindre du réchauffement de la planète et des intempéries que cela occasionne, nos ancêtres n’étaient pourtant pas mieux lotis.
De 1652 à 1800, des hivers glacés sont suivis d’étés caniculaires, ce qui engendre des disettes et famines qui augmentent la mortalité des citoyens.
Chaque décennie de cette époque comporte une ou deux années terribles ainsi en est-il des ans 1652, 1653, 1654,1659, 1669, 1685,1687, 1689,1692, 1712, 1716, 1726, 1739,1742, les années 1769/1770 connaissent un pic de la famine, 1783, 1784, 1787,1789 etc.
Ces intempéries entraînent aussi de nombreuses épidémies de dysenteries, choléra et autres.
Les grandes épidémies :
Il est très difficile de qualifier précisément les épidémies, on appelait souvent peste toutes les pandémies, mais il faudrait pouvoir déterminer celles qui appartenaient au choléra, à la rougeole, au typhus, grippes venues déjà de tous le continents.
Pour ce qui concerne notre secteur, celles qui ont laissé des traces depuis le XVIème siècle sont :
En 1348, la peste tua en France, « la tierce de la population ». Nous n’avons aucun document sur cette période dans notre région.
En 1557, une grande épidémie appelée peste envahit le territoire du sud au nord de l’Europe en moins de six mois.
En 1729-1733 une nouvelle épidémie frappe la France dès l’automne 1729
1781- 1782 : nouvelle maladie au seuil de l’hiver 1781
1831 – 1832 : Epidémie de Choléra.
1843-1844 : Epidémie de typhus, notre secteur est particulièrement marqué.
1918-1919 : la grippe espagnole touche toute la France.
Lors de ces différentes périodes nous pouvons noter dans nos registres paroissiaux et les registres communaux une recrudescence très importante des décès.
En 1831-1832, nous avons vu qu’une épidémie de choléra dévasta la population française, notre village fut bien évidemment touché.
Cependant, l’épidémie la plus connue dans notre village fut l’épidémie de typhus de 1843-1844
Pierre Joseph Guy et Marie Césarine Dumarest son épouse décédèrent laissant orphelins leurs six enfants, deux majeurs et quatre mineurs qui furent placés dans des familles du village lors d’un large conseil de famille. Les gens qui les recevaient dans leurs foyers cultivaient les terres distribuées en héritage aux enfants, le produit de ces terres les dédommageait de la charge occasionnée par les nouveaux venus qui leur incombaient
Extrait de l'acte de placement des enfants Guy
la maison ou logeaient Pierre Joeph Guy et Marie Thérèse Dumarest.