Neige sur le plateau en 1978

Pour se faire une opinion !

 La population d’Hauteville et du plateau se pose beaucoup de questions sur le problème de l’enneigement par neige de culture. Il nous a paru intéressant de donner les différents points de vue  afin de se faire une opinion.  

Le point de vue de la communauté de commune :

Site de terre ronde, le 14 février 2016

• Le projet est né de la constatation qu’entre les bonnes années d’enneigement (2012-2013) et les mauvaises (2000, 2001, 2002, 2007) il existe des saisons en demi-teinte.
• La neige de culture sert ces années-là à compléter l’enneigement naturel, à améliorer la qualité de la pratique du ski, tout en augmentant les périodes skiables.
• L’enneigement du Plateau, à 850 m, depuis 1999 montre des chutes aléatoires mais croissantes malgré le réchauffement constaté.  –Ces données émanent d’un privé, à titre indicatif-

Il manque en fin de stat année 2014 2015 : 213, me le rajouter dans le tableau

• Le projet relève de la volonté d’augmenter l’attractivité touristique du Plateau. La pratique du ski est indissociablement liée à notre station.
• Le projet prévoit l’enneigement du bas des pistes de Terre Ronde, et en option, la jonction avec La Praille. Il intègre un reprofilage des pistes pour faciliter les activités estivales.
• Il prévoit aussi la construction d’un bâtiment normalisé indispensable d’accueil, billetterie, contrôle, secours, toilettes, et parking dédié.
• Le but est clairement d’allonger la saison hivernale et d’améliorer les activités estivales.
• L’étude thermométrique du site donne une moyenne de 1 250 heures à -3° et inférieures. Le réchauffement programmé à l’horizon 2050 oblige à ramener ce temps favorable à 750 heures.
• 3 périodes de 120 heures à -3° humides permettent de compléter l’enneigement.
• Il y a 200 ans, l’étang d’Angeville de 2ha était alimenté par une source souterraine et une de surface,  aujourd’hui disparue. Actuellement, c’est sa liaison souterraine à la nappe phréatique et l’eau de ruissellement qui le remplissent.
• L’étang sera prélevé par gravité, au maximum de 30 cm en-dessous de son déversoir-trop-plein, ce qui représente 6 000m3.
• Le bassin versant d’alimentation est de 0.346 Km².Un ruissellement réduit à 10% de la pluviométrie moyenne de massif (504mm) entre le 15/12 et le 15/03 remplit l’étang de 17459m3. L’évaporation laisse 10 000m3 d’eau nouvelle, abstraction faite de l’alimentation souterraine.
• Le projet d’enneigement couvre environ 3ha. 1m3 d’eau produit 2m3 de neige. 30 cm de neige nécessiteront 4500m3 d’eau. L’étang peut donc sans préjudice pourvoir à 2 campagnes.
• L'étang d'Angeville où sera puisé l'eau

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• Au 15 mars, l’étang aura retrouvé son niveau maxi au trop-plein.
• Parmi les 6 habitats naturels à protéger, le cabinet AGRESTIS en a extrait 2 principaux : plantation montagnardes d’épicéas des alpes et roselières.
• Le bureau d’études ABEST a inventorié 17 espèces animales dont 6 protégées.
• Les espèces recensées, dont l’importante quantité de poissons, sont accoutumées à la présence humaine et au bruit engendré par les activités estivales autour de l’étang.
• L’enfouissement de tous les réseaux et la "revégétalisation" renforcée des zones terrassées neutraliseront l’impact environnemental et le milieu retrouvera son état sauvage naturel.
• Les travaux seront programmés en dehors des périodes de nidification et reproduction.
• 11 regards de connexion sont prévus, tous les 100m environ, projet principal et options, pour un parc de 1 enneigeur à ventilation et 8 à perches.
• Les seules parties visibles des réseaux seront les couvercles des regards souterrains. La salle des machines, volontairement éloignée du parcours aventure, sera semi-enterrée avec toit-terrasse et ouvertures de ventilation côté pistes.
• A la vue de l’étude présentée, la DREAL, autorité environnementale d’état, a donné son accord au projet.
• Les coûts, toutes options, sont estimés, avant consultation à 238 000 € de réseaux, reprofilage de piste pour 48 000 € compris, 238 000 € de bâtiments, 85 000 € bâtiment d’accueil, secours, toilettes inclus et 365 000 € de pompes, compresseurs et canons, soit un total de 841 000 €. Les dossiers de subventions en cours atteindront au moins 50 %.
• En 1900, l’ensemble de la population était farouchement opposé à l’implantation de sanatoriums. La terrifiante tuberculose a pourtant engendrée un siècle d’incroyable prospérité du Plateau.
• Un vote des élus a entériné ce projet.

Le point de vue du collectif Hauteville-Valromey

« La Communauté de communes a demandé une étude d'un coût de 24000€ pour le projet de canons à neige. Réalisée par le Cabinet Abest, cette étude est incomplète et erronée:

*Aucune étude financière, ni sur les retombées envisageables, ni sur les coûts de fonctionnement annuels supplémentaires.

*Pas d’étude hydraulique du fonctionnement de l’étang.

*Une approche météorologique sommaire et biaisée par une analyse prise sur une zone géographique plus au cœur du Jura (Station des Rousses) donc plus froide, plus humide et à une altitude plus élevée.

*Le rapport du cabinet Abest est tout aussi incomplet sur l'inventaire faune-flore, qui a été réalisé sur une seule journée, le 18 juin 2015, ce constat ne fait qu'ajouter du doute quant au sérieux de l'étude.

*Une aberration si on tient compte du réchauffement climatique qui n’est aujourd’hui plus discutable.

Au niveau du conseil régional, le nouveau vice-président en charge de l’environnement à la région, Eric Fournier (également maire de Chamonix) s’est prononcé en défaveur des canons en dessous de 2000 m. Nos élus locaux demandent aux citoyens du territoire et du département de financer ce que la région refuse de cautionner !

La liaison vers la Praille ne sera pas possible car le Grand couloir déneige plus vite que le coté Praille. Mais, il est peut-être déjà prévu une extension du réseau de canons à neige ? Dans ce cas, que l’on nous donne dès maintenant les coûts futurs encore à engager.

Sauf à nous mentir, le coût exorbitant du projet, même s’il ne restera – peut-être – « que » 400 000€ à la charge de la Communauté de communes, obligera soit à augmenter les forfaits soit à combler le déficit par l’augmentation des impôts.

Pas de retombées financières à attendre, car même si nos élus nous ressortent une étude de 2009 de Lyon Capitale, donnant Hauteville comme première destination neige des Lyonnais, ce classement correspond à une destination à la journée !

 Comme nous l’avons déjà dit, nous sommes favorables à des investissements sur la Praille pour développer le ski de fond, la luge, les raquettes.etc

Si, comme chacun le constate, les visiteurs viennent à la journée, les retombées financières sont minimes par rapport à l'investissement réalisé : quelques repas au restaurant ou de la petite restauration (sandwich) ainsi que quelques locations de ski de piste !

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Il est impensable d'envisager que nos élus investissent financièrement autant pour avoir de la neige artificielle alors qu'il sera aléatoire de la fabriquer compte tenu des températures hivernales que nous connaissons depuis plusieurs années.

Et que nos élus évitent de nous répéter que tous les projets présentent un risque, nous en sommes conscients.

Nous ne sommes pas « anti- tout » comme certains élus l’osent affirmer. Par exemple, pourquoi avoir abandonné un projet de luge été / hiver qui était beaucoup moins onéreux, entièrement financé et qui aurait permis la création d’emplois durant toute l’année ?

Nous sommes pour le développement de nos territoires, mais cela ne passe pas forcément par des projets pharaoniques qui sont des gouffres financiers,

La plupart d’entre nous sommes acteurs économiques du plateau et/ou bénévoles dans plusieurs associations dont les citoyens du Plateau profitent tous les jours. 

M Emin et Argenti ont arpenté le plateau il y a quelques mois pour nous expliquer, lors de réunions publiques, que les dotations de l’état allaient baisser, que ce serait une catastrophe, et qu’il fallait absolument fusionner les communes pour éviter ce désastre financier.

Quelques semaines plus tard, la fusion ne s’est pas réalisée : il y aura bien une perte de dotations mais d’un seul coup ce n’est plus un problème pour financer un projet inutile de 900 000€ !

Evidemment, on aura vite fait de nous répondre que c’est « seulement » 400 000€ à la charge de la communauté de communes, mais dans tous les cas, quels que soient les financements, ceux-ci sont tous des financements publics, donc l’argent des impôts des contribuables

Si seulement nos élus étaient tenus responsables, juridiquement et financièrement, des conséquences de leurs idées mirobolantes, on peut penser qu’ils réfléchiraient sûrement à deux fois avant d’engager les collectivités dans des projets aussi coûteux qu’inutile. »

Il est intéressant que la population ait une bonne  communication sur les sujets d’actualité.

Les impôts de chacun sont versés à la nation, à la région, au département et aux communes. La clarté sur les dépenses devrait être présente à tous les niveaux. Est-ce une utopie ?

 L'étang d'Angeville, "comme un air de Canada"

Saison de ski 2015 - 2016:

Une saison hivernale morose : peu d'enneigement, Station ouverte 20 jours pour le ski de fond et huit jours pour le ski alpin

En fin de saison le bilan n'était pas équilibré déficit de 38200€ pour le ski nordique et 124.800€ pour le ski alpin.

Saison 2016 - 2017:

Le dernier trimestre n'a connu qu'une petite chute de neige vers le 10 novembre, disparue en très peu de temps.

Les canons à neige ont été installés: 9 perches d'une hauteur de 9 mètres et trois enneigeurs mobiles.

L'ensemble du projet s'est élevé à 900.000€ HT. Pour ce faire, la communauté de commune a obtenu 210.000€ de subvention régionale, 124000€ de subvention d'état, 16000 € de subvention de l'organisation commissariat de massif. Le coût résiduel pour la Communauté de Communes revient à 130.000€.

Il ne manque plus que la neige....Nous surveillons cela de près.

Les deux photos ci-dessous ont été prises le 31 décembre à 16 h 30 :

Le site de Terre ronde

L'étang d'Angeville, fournisseur de l'eau pour les canons

4 Janvier 2017 à 16 heures premiers flocons ....Ouf!