Le prix du sang, Vendredi saint 2016
Tableau sur la crucifixion, église d'Hauteville, ce tableau d'un peintre tuberculeux anonyme a été récupéré dans la chapelle du sanatorium Belligneux.
Haceldama ou le prix du sang !
Nous trouvons dans le nouveau testament, ce nom d’Haceldama, il signifiait le « champ du sang ». C’est avec les 30 deniers donnés à Judas pour « payer » la trahison de Jésus, que ce terrain fut acquis, il est situé dans la Géhenne sous les murs de Jérusalem.
Le prix du sang ! Cette formule tragique est souvent dans l’actualité. Nos soldats engagés dans la lutte dans divers pays du monde payent encore le « prix du sang ».
Notre monde a vécu de nombreux siècles sous la loi du Talion, cette peine, ce châtiment qui consiste à infliger au coupable le même traitement qu’il a fait subir à sa victime : c’était aussi le « prix du sang ! »
Dans notre époque moderne, nous constatons que cette loi ancienne reste en vigueur.
On tue avec une facilité déconcertante, il suffit de lire la presse ou de regarder la télévision.
L’écolier tue son camarade, l’adulte tue son rival en amour, l’automobiliste écrase le passant, les voyous massacrent les personnes âgées et tout cela avec une facilité déconcertante.
Il semblerait que certains contemporains soient enivrés par ces jeux d’ordinateur, qui consistent à abattre le plus de gens possible, avec la seule différence que la vie n’est pas un jeu, et qu’en dehors des jeux, les morts ne se relèvent plus.
Dans un de ses ouvrages, Ahmadou Kourouma, un auteur africain qui fréquenta longtemps Chaley, notre village voisin écrivait : « Le sang est prodigieux, criard et enivrant. De loin, de très loin,…, les morts l’entendent et il enivre les fauves ! »
Alors, quand sévissent les fanatiques qui n’hésitent pas à massacrer adultes et enfants au nom de nous ne savons quelle folie pour gagner un éventuel paradis, nous sommes atterrés.
On ne gagne pas un paradis quelconque avec le sang des autres. Cela est totalement exclu !
La notion de sacrifice disparait de la planète. Le seul sacrifice digne de ce nom est plutôt de verser son propre sang pour les autres. Il existait dans les premiers temps de notre ère, un Etre qui avait du sang sur les mains, mais c’était son propre sang offert en sacrifice pour nous tous.
Deux mille ans après on en parle encore !
Cherchez la différence !