UN MORT QUI RESSUSCITE : QUELLE FOLIE !

Dans notre monde très rationnel et méthodique où règne l’incrédulité, il faut avoir une belle dose d’inconscience pour croire et même affirmer que le Christ est ressuscité un certain matin de la fête de Pâques aux alentours des années 30….

Vingt siècles après ce fait est encore célébrés par quelques millions de chrétiens dans le monde  et il ne semble pas que l’ensemble de ces chrétiens soit prêt à renoncer à cette folie….

 « Scandale pour les Juifs, folie pour les païens », d’après saint Paul,  la résurrection est  très enracinée chez les croyants, la fête de la mort vaincue par un homme, n’est pas prête de s’éteindre…

Pourtant dès le premier jour où l’on s’aperçut que le tombeau était vide, l’évidence d’une résurrection n’était pas certaine…Matthieu l’un des apôtres écrit que « quelques-uns eurent des doutes » Marc fait passer le message de la résurrection par un jeune homme vêtu d’une robe blanche à Marie de Magdala, Marie mère de Jacques et Salomé.

Il appartient aux trois femmes d’avertir les disciples qui ne les crurent pas davantage.

Dans Luc, le message du Christ vivant apparaît comme un délire pour les apôtres.

Quant à Jean, c’est lui qui racontera l’incrédulité de Thomas…

Grande était la stupéfaction de tous.  On trouve même dans les évangiles notamment chez Luc et Jean des phrases qui peuvent inquiéter.

Il semblerait que l’on ait du mal à le reconnaître après son retour parmi les vivants.

 Marie Madeleine pense que c’est le jardinier qui l’interpelle, il faut que Jésus l’appelle par son prénom pour qu’elle le reconnaisse. Les pèlerins d’Emmaüs  font un long chemin avec lui avant de se rendre compte qu’il s’agit du Christ. Jean nous raconte aussi qu’au bord du lac de Tibériade Jésus se tient sur le rivage à portée de voix et les disciples  « ne savaient pas que c’était lui.. ». L’impression ressentie est celle d’un Christ déshumanisé…

Quand on a vécu si près de l’homme nommé « JESUS » des moments si forts, comment peut-on avoir de telles difficultés pour le reconnaître comme s’il fallait faire un réel effort pour retrouver les traits de son visage…. On dirait presque un message pour les chrétiens du futur « ce n’est pas facile de me trouver, cherchez-moi »

Il y a 2000 ans que cette quête dure, et l’on sait bien maintenant qu’il présente mille visages dans le monde cruel où l'on vit, il a le visage de l’homme qui souffre de la torture, de la faim, de la maladie, de la guerre, des actes terroristes, de la détresse morale …

Mais il a aussi la face de l’homme qui tend la main, qui partage la joie des autres, qui fait régner la paix, qui calme les douleurs. Il existe bien une infime partie du Christ vivant dans le cœur et l’âme de tout un chacun.

J’accepte de faire partie de ces fous :

Christ est bien réssuscité, fêtons le dans la joie!