DE JUVENAL à LA FONTAINE !

« Panem  et circenses » : « Du pain et des jeux ! » Juvenal auteur de satires, vivait à Rome sous Claude ou Domitien, il éreintait les empereurs qui endormaient le peuple avec du pain et des jeux de cirque. Cela se passait dans les grandes cités de l’empire. La population se contentait de vivre au jour le jour, de se divertir dans les arènes du Colisée et portait aux nues leurs idoles appelées gladiateurs, rétiaires, bestiaires, belluaires ou mirmillons.

Une population romaine se satisfaisait  de pain et de jeux. Elle se contentait de se nourrir et de se divertir, elle ne se souciait pas des enjeux exigeants à  long terme concernant le destin de la vie individuelle ou collective. Cette façon de vivre a provoqué   la décadence de l’empire.

En 2016, nous aussi nous avons nos jeux et nos héros sont les tennismen de l’arène de Roland Garos.  Dans les stades,  arènes modernes des villes de « Paris-Lutèce », »Lyon- Lugdunum »,  « Marseille-Massilia », on ovationne les stars du football. Puis on enchaînera avec nos courses de chars à nous, vous savez la grande boucle et ses héros de la petite reine.  Et c’est sans compter la fête de la Musique qui terminera en fanfare le mois de Juin dans toute la France.

Rajoutons à cela les olympiades de Rio qui divertira le monde.

Les peuples dans ces circonstances chantent et dansent!

Et c’est là qu’intervient La Fontaine :

« La cigale ayant chanté tout l’été se trouva fort dépourvue quand la bise fut venue. Elle alla crier famine chez la fourmi sa voisine lui priant de lui donner quelques grains pour subsister jusqu’à la saison nouvelle…. »

Nous avons l’impression que les lendemains continueront de chanter. Pourtant on ne peut pas dire que les caisses de la nation France soient florissantes… Il va bien falloir un jour faire face à notre destin. Les impôts augmentent, les retraites baissent, J’espère que nous n’irons pas crier famine, auprès des gens industrieux…. et tant décriés : « c’est la faute à l’Europe, au FMI, à l’Allemagne etc …. »

Les réveils sont parfois brutaux !  « Vous chantiez, j’en suis fort aise eh bien dansez maintenant ! »

Mais pour l’instant « amusons-nous, faisons les fous, la vie passera comme un rêve » comme disait la chanson !

« Après moi le déluge ! » proclamait aussi Louis XV, roi de France ! L’histoire est un perpétuel recommencement.