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LGUYHAUTEVILLE01
1 décembre 2016

Un procès retentissant : Marguerite de Michaud de Corcelles contre les paysans de Lompnes

chapelle expo 052

Les rouleaux de la châtellenie de Lompnes au XIVème siècle.

Un procès retentissant !

Depuis le moyen âge, les droits seigneuriaux étaient pour notre pays les suivants :

-une corvée de charrue

Un droit de traine qui consistait en un charroi de bois

Une corvée au temps des foins

Un droit de moisson qui consistait en une bichette d’avoine soit une dizaine de litres

P1000261

la mesure de grains d'Angeville

 

Un droit d’affouage, qui consistait en un sextal d’avoine –trente litres environ- pour l’usage dans les forêts

Un droit de bouvage.

Malgré le nombre des redevances, le résultat  n’était pas excessif pour la population. Contrairement en 1601 lors de notre rattachement au royaume de France, ces vieilles redevances furent remplacées par les impôts plus moderne mais bien plus onéreux pour les contribuables.

Tous ces droits anciens dont la création remontait en 1321 -1342 -1448-1457 furent abandonnés à la révolution.

Une certaine Marguerite de Michaud de Corcelles  veuve de Guillaume d’Angeville mort en 1772 à l’âge de 86 ans voulut rétablir le droit de bouvage tombé en désuétude. N’oublions pas que cette veuve avait 47 ans de moins que son époux. Elle était donc en pleine force de l’âge pour faire suer les paysans de Lompnes, Hauteville et Cormaranche.

Un procès retentissant eut lieu le 8 janvier 1779, elle convoqua au banc d’infamie :

Guillaume Guy dit La Violette et Philibert Chapuis, laboureurs de Lompnes et d’Hauteville et contre tous les habitants de la contrée intimés et assignés au tribunal.

Que voulait-elle donc ? Elle exigeait un droit de bouvage qui obligeait chaque habitant ayant une charrue de payer en automne un sextal ou trois bichettes de froment, quantité qui équivaut à une trentaine de litres, c’est donc un revenu de 60 hectolitres que la dame d’Angeville voulait s’assurer en rétablissant ce droit.

Malgré moult procès et plaidoirie, la dame fut déboutée de ses exigences et le droit de bouvage ne fut jamais rétabli ; Ouf ! Nos ancêtres l’avaient échappée belle et ne portaient pas dans leurs coeurs ladite Dame.

La tradition orale raconte même qu'il y a eu des représailles sur le cheptel du château...Paraît-il qu'on avait coupé les queues de quelques bêtes! Vérité ou légende, nous ne le saurons jamais.

P1000991 - Copie

 Peinture ancienne d'Angeville au XIXème siècle

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