L’extravagant baptême de Jean François de Montillet.
L’extravagant baptême de Jean François de Montillet.
Il est né au château de Champdor le treizième jour du mois de Mars 1702 à cinq heures trois quart du soir, il était le quatrième fils de Messire Guy de Montillet et de Dame Hyppolite de Revol.
Selon plusieurs témoins, il fut ondoyé en l’église de Champdor le 16 mars 1702. L’ondoiement était un rite qui consistait à l’ablution baptismale sans les rites et prières requises pour un vrai baptême.
Comme les cérémonies d’un vrai baptême avaient été différées par permission de Joseph Galéaz, vicaire général de l’illustrissime et révérendissime évêque de Genève. Il fallait donc mettre sur pied la vraie cérémonie.
Or le 21 mai 1710 soit 8 ans après sa naissance, on voulut faire le vrai baptême. La Dame de Revol était décédée.
Alors la ce fut une vraie enquête avec témoins locaux :
Sous la présidence de Thomas de Montillet, 33 ans, frère de Guy, et en présence du curé Béatrix officiant à Champdor on convoqua les témoins.
Ont comparu alors :
Benoîte Michaud Maillet femme de Jacques Hugonnet qui certifia par ses foys et serments que ledit Jean François de Montillet était né le lundi de la même semaine que sa fille Claudine.
Jeanne, femme de Catherin Monnet, âgée de 35 ans, qui a assuré que la Dame de Revol a accouché la même semaine que naquit son fils Antoine.
Honorable Marie Potier, femme de François Montillet, sergent royal, âgée de 57 ans, qui a assuré être bien souvenante qu’elle assista à l’accouchement de la Dame de Revol et qu’elle reçu ledit Jean François dans sa naissance un lundi soir de May avant-veille de la naissance d’un autre enfant appartenant à Benoît Gomaz appelé André.
Donc, tout ce petit monde ayant justifié l’ondoiement de Jean François de Montillet, on put procéder au vrai baptême, le 21 mai 1710. Etait parrain Messire Jean François de Baptandier, Chanoine de la cathédrale Saint Pierre de Genève, curé et archiprêtre de Merlan, et marraine Dame Thérèse de Revol épouse de Messire Joseph de Bourgeois, écuyer Seigneur de Bilias, villes et autres places.
C’est ainsi que cet illustre "Cambot" devenu par la suite archevêque d’Auch fut enfin baptisé selon les rites de l’église catholique.
Ouf ! L’honneur était sauf !