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LGUYHAUTEVILLE01
5 octobre 2019

plateau d'Hauteville ou Val d'Hauteville.

Nous avions toujours appris à l'école qu'une rivière qui courait entre deux chaînes de montagnes s'appelait un Val.....

Le soin apporté aux tuberculeux avait fait nommer notre région, plateau, cela correspondait certainement mieux à la thérapie de la tuberculose, il y avait bien le plateau d'Assy...

Cependant nous avons commis une erreur géographique qui perdure encore de nos jours, puisque notre secteur s'appelle depuis peu "Plateau d'Hauteville"

Val d'Hauteville aurait eu "plus de gueule" touristiquement parlant.

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c'est bien une chaîne de montagne que l'on voit à l'ouest.

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et c'es bien aussi une chaîne que l'on voit à l'est...

ET AU MILIEU COULE UNE RIVIERE........

 

 

 

Notre Albarine...

 

Toutes les vieilles histoires, toutes les légendes nous obligent à croire que l’Albarine ne coulait que dans la basse vallée : la dame blanche des Balmettes, les poèmes de Moirya ou de Gabriel Vicaire, et même Lamartine passant à Tenay s’en allant vers son lac regrettait que le chant des oiseaux lui empêchait d’entendre le gazouillis de ce joyeux torrent.

Qu’auraient-ils pu conter s’ils étaient remontés à sa source ?

 

Une source située aux confins d’une combe que l’on ne pardonne plus aux gens de la plaine d’ignorer ; Une combe peuplée d’une dizaine de belles et solides fermes encore toutes debout mais souvent désertées –même sa fruitière est devenue résidence d’été –

 

Le progrès, la vie moderne ont eu raison de ce fabuleux environnement. La combe s’est vidée et ne survivent que quelques fabuleuses légendes liées à la montagne, telle cette vieille grand-mère rentrant à pied de Nantua, suivie par un loup et sauvée in extremis par son arrivée à Colliard.

 

Et au fond de la combe coulait une rivière….D’abord un tout petit filet d’eau près d’une grande bâtisse, un petit filet tout juste capable d’entraîner un moulinet construit par un berger désoeuvré, un petit filet qui part dans la bonne direction puisqu’à peu de distance la ligne de partage des eaux aurait pu la conduire en cascadant jusqu’aux Neyrolles où elle serait devenue « Cristalline »

A partir de là, depuis la création du monde après s’être renforcée dans le marais, elle avait trouvé et creusé son chemin, dans la neige en hiver, au milieu des jonquilles en avril et parmi les narcisses en juin.

Les moines de Meyriat, qui après avoir obtenu d’importantes concessions et des droits de pâturages se mirent en demeure d’aménager par une retenue le premier étang baptisé l’Etanche.

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l'Etanche

Alimentée par d’autres petits ruisseaux dégringolant des montagnes du Golet Ravaud ou de Pré Goyet, cet étang allait devenir pour eux le fournisseur de poissons du vendredi.

L’Albarine rendait ainsi son premier service.

Bondissant de cascades en cascades, elle n’avait plus qu’à suivre son capricieux parcours : Gruant, Le Cernay, la Léchère, autant de barrages alimentant chacun soit un moulin, soit une scierie.

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la ferme de Gruant

 

 

Evitant le village de Brénod, elle fut encore utilisée à La Scie, puis au Pontet durant plusieurs siècles.

Dans la grande prairie entre Brénod et Champdor, elle prend ses aises, entre deux chaînes de montagne, musardant de méandres en méandres en créant de grands trous, réserves inépuisables de grenouilles et vairons qui n’existent plus depuis que l’on a voulu la domestiquer, emportant dans ses flots plus rapides tous nos souvenirs de petits bergers « polissons » pataugeant dans l’eau, les pantalons retroussés et pêchant les vairons à la bouteille.

Arrivant à Hauteville, après avoir fait tourner beaucoup  de roues à aubes et s’être enrichie de nombreux biefs, elle termine là son parcours montagnard avant le grand saut de Charabotte.

Chara crue 010

 

En bas de la chute, on commence à parler truites et crues dévastatrices. De Chaley à Saint Maurice de Rémens, on est persuadé que l’Albarine naît au pied de la cascade alors qu’elle a déjà fait la moitié de son parcours dans le décor le plus pittoresque, le plus fleuri et certainement le moins connu.

 

                                                                                            Marius Guy

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