Alain Mimoun à Hauteville
Alain Mimoun à Hauteville.
Réception de Mimoun à Hauteville
En mai 1996, il vint à Hauteville à l’invitation de Philippe Pesenti pour parrainer un marathon local.
Il a conquis par sa gentillesse tous les gens qui l’ont rencontré durant une semaine.
Mimoun une légende.
Aîné d'une fratrie de sept enfants et issu d’une famille de modestes agriculteurs, Il s'engage dans l'armée au début de la seconde guerre mondiale , alors qu'il n'a pas encore 19 ans. A Alger au 19ème régiment de génie , il est affecté à une compagnie de sapeurs démineurs, puis combat contre l'Afrika korps.
Dès juillet 1943, il participe à la Campagne d'Italie , au sein du corps expéditionnaire français commandé. Grièvement blessé au pied par un éclat d'obus lors de la bataille du Mont Cassin, il évite de justesse l'amputation de sa jambe gauche préconisée par les médecins américains, il est soigné à l'hôpital français de Naples, qui lui évite cette épreuve, puis participe au débarquement de Provence .
Un immense champion.
Mimoun domine nettement la course de fond en France. Il est élu champion des champions français par le journal L'équipe en 1949
Le marathon olympique de 1956
Le premier décempre 1956 après un faux départ, seul cas de ce type sur un marathon olympique, les quarante-cinq concurrents, représentant vingt-trois nations, s'élancent sous une chaleur accablante (36 °C à l'ombre) pour les 42,195 km du parcours. Sous les ovations de 120 000 spectateurs, il devient champion olympique du marathon, épreuve qu'il remporte en 2 h 25 m, Àl'aéroport d'Orly, Mimoun est accueilli en héros par une foule considérable et porté en triomphe, il est de nouveau élu champion des champions français en décembre 1956.
En 1960, il initie la création de Centre d'entrainement sportif national de Bugeat en Corrèze.
Le 25 septembre 2002 à Argenteuil, il assiste à l'inauguration du 50e stade portant son nom, Jusqu'à l'âge de 92 ans, il courait toujours de dix à quinze kilomètres par jour.
Admis à lhôpital militaire Begin à Saint Mandé, il y meurt dans la soirée du 27 juin 2013.
Décoré Grand officier de la Légion d’Honneur en 2008, un hommage national lui a été rendu en présence du président de la République le 8 juillet dans la cour d'honneur des Invalides à Paris avant des obsèques prévues le lendemain à Bugeat en Corrèze.
À ce jour, une centaine de rues, de stades et d'écoles portent son nom.
Né musulman, Alain Mimoun est un fervent catholique converti en 1955 après un voyage à Lisieux.
Témoignage de Philippe Pesenti :
« Alain vénérait Sainte Thérèse de Lisieux car après s’être rendu en pélerinage dans cette ville, il me dit s’être mis à trotter et avoir retrouvé la motricité de sa jambe, blessée et meurtrie au combat à Monte-Cassino.
Au cours d’une discussion toujours animée : la guerre, la famille, le marathon de Melbourne, sa fille Olympe, la patrie, le drapeau français… il m’interpella :
- Philippe, je crois qu’il y a une chapelle dédiée à la Vierge Marie sur ton plateau ?
- Oui, la chapelle de Mazières dans une clairière auprès d’un ruisseau.
- Pourrais-tu m’y accompagner lundi matin ?
- Bien sûr, avec plaisir.
Ce lundi matin, stationné sur le parking, il se dirigea au pied de la vierge, la salua, puis en trottinant, il gravit le sentier, se présenta devant la porte et à petites foulées il se mit à faire le tour de cette belle chapelle de Mazières par 7 fois.
Je l’interpelle :
- Alain ! Pourquoi ?
- Pour les 7 pêchés capitaux, expier nos fautes, dit il avec son large sourire et sa voix chantonnante. »Alain Mimoun en compagnie d'Anne et Philippe Pesenti