Les moulins du Valromey
Les moulins du Valromey et du Val de l’Albarine
Non !, Ce n’était pas la conquête des moulins à vent de la Mancha en Espagne par Don Quichotte, mais une étude sérieuse et documentée de tous les moulins de notre région.
Marcel Monnier n’a rien d’un Don Quichotte, son travail de recherche sur tout ce qui était appelé moulin dans notre secteur est particulièrement remarquable.
L’appellation des moulins :
On appelait moulins, les constructions qui étaient établies le long des cours d’eau de l’Albarine et du Séran , ils permettraient de moudre le grain, de le battre pour enlever le grain de la paille, de scier le bois, ou créer de l’électricité.
Marcel Monnier en a recensé 84 tout au long de l’Albarine de Brénod à Charabotte et sur le Séran jusqu’au Rhône 96. Pourquoi tant de moulins dans notre Bugey, c’est une question de géographie, en effet pour aller d’un village à l’autre, les reliefs du massif du Sud Jura et les routes ne permettaient pas de déplacement rapide surtout en saison hivernale. Contrairement au pays de Bresse où les accès hiver comme été étaient plus faciles.
La technique des moulins :
Quand on parle automobile, le moteur est aussi appelé moulin. Il s’agit dans les deux cas de la force créatrice du moteur d’usine. Parfois, on trouvait les roues verticales munies de palettes ou d’auges, ou horizontales pour ceux qui servaient de battoirs.
La force motrice était l’eau d’où leur situation le long des rivières et parfois des torrents qui dévalaient de nos montages. Il eut été dangereux de les placer sur les cours d’eau car en temps de grosse pluie et lors de la fonte des neiges, le moulin aurait été emporté.
Il était crée des réserves d’eau par déviation aux moyens de caneaux taillés dans la pierre ou autre matériau vers des étangs dont une abée alimentait le moulin par temps sec.
Des particuliers ou des agriculteurs audacieux :
Ces particuliers et agriculteurs trouvaient dans ces investissements la possibilité de rentabiliser leurs propriétés et surtout d’occuper le temps des périodes automnale et hivernale. Les archives ne nomment pas ces audacieux. Cependant il bénéficiait d’une appellation particulière : on les dénommait dans les archives meunier ou de laboureur ce qui les différenciaient du commun des mortels. Les temps modernes survenant, ies moulins étaient équipés de turbine, machine à vapeur, puis électricité.
Marcel Monnier a fait un travail de recherche considérable qui lui a demandé de nombreuses années de travail. Nous connaissons sa soif de précisions, les deux documents qu’ils laissent à la postérité sont de véritables moments d’histoire de notre population.
Deux ouvrages particulièrement documentés :
Le premier volume qu’il a fait paraître en 2005 concernait les moulins du Bugey dans le haut bassin de l’Albarine Ceux-ci concernaient particulièrement le Val de l’Albarine. Ce premier volume a vu son tirage rapidement épuisé.
Le deuxième volume paru récemment dans les cahiers spéciaux du Dreffia est dédié aux moulins dans le bassin du Séran, -Valromey et bas- Bugey. Chaque pays du Valromey est presque concerné, et l’on retrouve entre autres les noms de Talissieu, Muffieu, Ameyzieu, Artemare, Bergon…etc,
Ce livre est en vente à la librairie d’HautevilleLompnes
marcel Monnier, l'auteur