LEglise et le Vélo
L’Eglise et le vélo
L’Église, comme un vélo, ne tient son équilibre que
si elle avance, pas si elle reste immobile. Il s’agit de
discerner les signes des temps pour pouvoir « prendre
les décisions que nous devons prendre en ce moment ».
Le Seigneur « vient toujours à nous avec quelque chose
de nouveau » et « d’original ». Mais « il y a toujours
des résistances à l’Esprit saint », des oppositions aux
« changements », « toujours, toujours jusqu’à la fin du
monde ».
La « rigidité » ne peut « discerner les signes des
temps » : les rigides « sont incapables de sortir de ce
monde fermé, ils sont prisonniers des idées. Ils ont reçu
la loi qui était vie mais ils l’ont « distillée », ils l’ont
transformée en idéologie et ils tournent, tournent, et
sont incapables d’en sortir et toute nouveauté pour
eux est une menace ».
Dieu sort du schéma « on a toujours fait comme cela »,
a-t-il insisté : pour un chrétien, c’est « l’Esprit saint »
qui doit être au centre, « pas la loi, l’Esprit saint ».
Dès ses débuts, « l’Église était une Église en mouvement,
une Église qui allait au-delà d’elle-même. Ce n’était pas
un groupe d’élus fermé, mais une Église missionnaire :
l’équilibre de l’Église, pour ainsi dire, tient dans la
mobilité, dans la fidélité à l’Esprit saint. Quelqu’un
disait que l’équilibre de l’Église ressemble à l’équilibre
du vélo : il est ferme et stable quand il se déplace ; si tu
le laisses immobile, il tombe. C’est un bon exemple. »
La résistance montrée par les disciples est différente :
c’est « une garantie qu’ils ne se laissent pas piéger par
quelque chose ». Puis en un deuxième temps, « avec
la prière et le discernement, ils trouvent le chemin ».
« Que le Seigneur nous donne la grâce de savoir
résister à ce à quoi nous devons résister, ce qui vient
du malin, ce qui t’enlève la liberté et que nous sachions
nous ouvrir aux nouveautés, mais seulement celles qui
viennent de Dieu, avec la force de l’Esprit saint. Et qu’il
nous donne la grâce de discerner les signes des temps
pour prendre les décisions que nous devons prendre en
ce moment. »
PAPE FRANÇOIS
Extrait de l’homélie du pape en avril, les images du Tour
de France devraient nous inciter à méditer sur ce texte !
Roger Pingeon et Bernard Hinault, tour de France 2016 de passage à Hauteville